mercredi 28 juillet 2010

Notre peur la plus profonde

L’obstacle le plus important à notre évolution est sans doute la frayeur que nous ressentons, de manière plus ou moins consciente, face à la puissance créatrice qui nous anime et nous transcende. En nous enfermant dans une conception très limitée de l’être humain en général et de nous-même en particulier, cette peur empêche de reconnaître la puissance créatrice de notre intériorité, de la développer et de la faire rayonner autour de nous.

Après avoir passé près de trente années de sa vie en prison, Nelson Mandela est devenu président de la République d'Afrique du Sud en 1994. Dans son discours d’investiture, il a cité le texte de Marianne Williamson intitulé Notre peur la plus profonde, tiré du livre Un retour à l'amour publié en 1992.


Notre peur la plus profonde. Marianne Williamson

Notre plus grande peur n'est pas d’être inadéquats. Pas à la hauteur.

Notre peur la plus profonde est d’être puissant au-delà de toute mesure.

C'est notre lumière, pas notre obscurité qui nous effraie le plus.

Nous nous demandons : qui suis-je pour être brillant, merveilleux, talentueux, fabuleux ?

En fait, qui sommes-nous pour ne pas l'être ?

Jouer petit ne sert pas le monde.

Il n'y a rien de grandiose à se diminuer soi-même dans le but de sécuriser les autres autour de nous.

Nous sommes tous nés pour rayonner comme le font les petits enfants.

Nous sommes nés pour manifester la gloire de Dieu qui est en nous.

Non seulement à l'intérieur de certains d'entre nous, mais à l'intérieur de nous tous.

Et quand nous laissons notre propre lumière briller, nous donnons, sans en être conscients, la possibilité aux autres de faire la même chose.

Et quand nous nous libérons de nos peurs, automatiquement notre présence libère les autres.

mercredi 21 juillet 2010

La Petite Princesse (6) - L'Enchantement



Ce texte fait partie d’une série intitulée La petite Princesse qui part de là (1) jusque là (5).

En guise de défi, Delphine me demanda de lui résumer en un seul mot cette nouvelle vision du monde dont le mutant était la figure emblématique. Je la regardais tout en réfléchissant et un mot me vint soudain à l’esprit : réenchantement. Oui, c’était cela, le Mutant était le messager du réenchantement.

Tous les observateurs qui avaient des yeux pour voir et pas seulement pour regarder, des oreilles pour entendre et pas seulement pour écouter, tous ceux-là distinguaient les signes multiples et convergents d’un réenchantement du monde fondé sur la quête de sens et le retour aux sources de l’esprit. Des millions d’individus poursuivaient, chacun à leur manière, un même voyage intérieur vers plus de profondeur.

Que peut-on comprendre à l’évolution culturelle des cinquante dernières années sans la mettre en perspective avec ce processus de réenchantement qui concerne toutes les dimensions de la vie humaine, aussi bien la spiritualité que la culture, la science que l'art, la psychologie individuelle que les phénomènes sociaux ?

Un détour du côté des traditions me permettait de mieux faire comprendre à Delphine en quoi ce réenchantement participait d’une évolution épistémologique, indissociable de l’évolution culturelle. Fondées sur la fusion - et la confusion - du visible et de l’invisible, les traditions pré-modernes se référaient à un ordre métaphysique - hiérarchique et immuable - donnant à la vie humaine un sens qui la transcende.

Ce sens émergeait naturellement d’une fusion harmonique entre le monde de la conscience et celui des phénomènes naturels, entre le microcosme humain et le macrocosme universel qui, les uns et les autres, n’étaient pas encore vraiment différenciés. Car le stade originel de l’enchantement est celui d’une épistémologie relationnelle, c'est-à-dire d’une épistémologie qui place la relation au cœur de la connaissance.

Ce qui fonde cette épistémologie relationnelle, c’est le sentiment vécu d’une sympathie universelle à l’origine d’une vision mimétique pour laquelle tout est dans tout. Cette épistémologie relationnelle relève d’une stratégie cognitive fondée sur l’intuition - ajustée à la perception et à l’imagination - et sur la participation sensible de la subjectivité aux divers contextes – naturel, humain ou symbolique – de son évolution.

Ce que le positivisme a réduit à une pensée magique est en fait une pensée organique qui voit la forme comme une manifestation de l’esprit. Au cœur de cette pensée traditionnelle, l’analogie et le symbole rendent compte des correspondances existant entre les multiples dimensions d’une totalité organique où, selon l’expression de Michel Maffesoli, « tout et tous font corps ».

Cette pensée organique est celle d’une continuité créatrice et poétique entre l’esprit transcendant, l’énergie animatrice et les manifestations formelles. Le naturel et le surnaturel sont perçus comme les deux faces d’une même pièce : pas un phénomène naturel qui ne soit en même temps l’expression d’une dimension surnaturelle.

Au cœur de l’idée d’enchantement, le chant réfère à une harmonie à travers laquelle la transcendance se manifeste sous la forme d’une totalité organique : le cosmos multidimensionnel et hiérarchisé de la tradition.

De tous temps et sous de multiples formes, l’incantation est un moyen de se connecter au pouvoir créateur et régénérateur de cette transcendance. A travers cette connexion, l’incantation génère une in-formation subtile qui sert de matrice énergétique à l’origine de nouvelles formalisations.

Cette influence thaumaturgique ou théurgique de l’esprit sur la matière fonde l’idée traditionnelle de charme et d’enchantement. Il ne faut pas confondre cette influence énergétique qui prend en compte les divers niveaux hiérarchisés entre l’esprit et la matière avec la toute puissance infantile d’une pensée archaïque - qualifiée de magique - qui repose toute entière sur la confusion entre l’intention subjective et ses objets d’attention.

Nous sommes bien conscients qu’il existe de nombreux niveaux évolutifs dans la pensée traditionnelle. Nous nous contentons ici de décrire très brièvement un type idéal de vision organique afin de définir les spécificités de l’enchantement traditionnel et de comparer celui-ci avec le désenchantement moderne et le réenchantement post-moderne.

A même de dégager les similitudes, l’épistémologie relationnelle a du mal à opérer les distinctions nécessaires aux médiations techniques qui permettent une meilleure adaptation possible de l’être humain à son milieu naturel. Si le temps de la pensée organique est celui de la fusion mimétique entre l’intérieur et l’extérieur, il est aussi celui d’une grande indistinction entre les diverses dimensions du réel, comme celui de la confusion entre les plans physique et métaphysique.

Alors que l’humanité poursuit son chemin évolutif, la rationalité se développe donc au fur et à mesure que la conscience intègre les lois abstraites et distinctives de la logique. La modernité est cette époque où l’analogie instinctive est peu à peu remplacée par la rationalité distinctive, la relation organique par la séparation analytique, et l’épistémologie relationnelle par une épistémologie rationnelle qui fournit le cadre conceptuel au développement de la raison analytique, de la méthode scientifique et du progrès technique.

C’est ainsi que le monde naturel prend son autonomie vis-à-vis des lois surnaturelles. A l’origine de la culture moderne, la coupure cartésienne entre l’esprit (res cogitans) et la matière (res extensa) a pour conséquence la séparation entre sujet, lieu du cogito, et objet, matière inanimée. Le seul rapport entre sujet et objet est instrumental et consiste à rendre l’être humain « comme maître et possesseur de la nature ».

Cette vision objectiviste et naturaliste conçoit la connaissance comme une représentation abstraite des déterminismes matériels. Ce paradigme de la représentation abstraite fonde la modernité et inaugure la parenthèse réductionniste qui va être au cœur de la culture de domination.

Portée par une dynamique épistémologique et culturelle qui valorise l’individu, la raison et le progrès, la modernité est bien plus qu’une époque : c’est une vision du monde fondée sur le paradigme de la représentation abstraite et de la domination objective. L’explication objective de la rationalité sera la seule forme de connaissance désormais reconnue.

Toute approche cognitive qui ne cadre pas avec ce paradigme réductionniste sera combattue comme une illusion dangereuse. L’implication subjective de la sensibilité qui fondait les connaissances traditionnelles, comme la pensée organique à travers laquelle elle s’exprimait, seront pris pour des reliquats archaïques et autant d’obstacles au règne positiviste de l’objectivité rationnelle.

C’est ainsi que vint le temps du désenchantement du monde, analysé par le sociologue Max Weber comme le reflux de la pensée magique et des croyances religieuses face aux explications rationnelles de la science. Résumant la pensée du sociologue allemand, Catherine Colliot-Thélène écrit : « le désenchantement du monde, ce n'est pas seulement la négation de l'interférence du surnaturel dans l'ici-bas, mais aussi : la vacance du sens ». (Max Weber et l’histoire)

Car le reflux, la diabolisation, puis le déni de la pensée symbolique au profit d’une pensée purement utilitaire conduisent tout naturellement à la perte de sens et à la profonde angoisse existentielle que cette perte ne manque pas de susciter.
(A suivre...)

mercredi 14 juillet 2010

Le BUT (1)


Paru dans Aperçus et pensées ce court texte de Sri Aurobindo est sans doute une des plus belles évocations d'une anthropologie évolutionniste située au coeur d'une vision intégrale dont le sage indien fut un pionnier inspiré.


Quand nous avons dépassé les savoirs, alors nous avons la Connaissance.

La raison fut une aide; la raison est l'entrave.

Quand nous avons dépassé les velléités, alors nous avons le Pouvoir.

L'effort fut une aide; l 'effort est l'entrave.

Quand nous avons dépassé les jouissances, alors nous avons la Béatitude.

Le désir fut une aide; le désir est l'entrave.

Quand nous avons dépassé l'individualisation, alors nous sommes des Personnes réelles.

L'ego fut une aide; l'ego est l'entrave.

Quand nous dépasserons l'humanité, alors nous serons l'Homme.

L'animal fut une aide; l'animal est l'entrave.

Transforme ta raison en une intuition ordonnée; que tout en toi soit lumière.

Tel est ton but.

Transforme l'effort en un flot égal et souverain de force d'âme; que tout en toi soit force consciente.

Tel est ton but.

Transforme la jouissance en une extase égale et sans objet; que tout en toi soit félicité.

Tel est ton but.

Transforme l'individu divisé en la personnalité cosmique; que tout en toi soit divin.

Tel est ton but.

Transforme l'animal en le conducteur des troupeaux; que tout en toi soit Krishna.

Tel est ton but.

lundi 5 juillet 2010

La Petite Princesse (5) Une nouvelle vision du monde


Ce texte fait partie d’une série intitulée La petite Princesse : (1) (2) (3) et (4).


Je tentais de répondre aux questions posées par Delphine en lui expliquant à quoi correspondait cette Quatrième Révolution dont le Mutant représentait effectivement la figure archétypale. Confrontées aux effets mortifères d’un monde dévasté, les nouvelles générations sont obligées de faire le constat que cette dévastation écologique, culturelle et sociale est la conséquence implacable du modèle technocratique dominant.
En réduisant toute relation qualitative à une distinction abstraite et quantifiable, ce modèle détruit inéluctablement les liens symboliques et spirituels qui unissent les diverses parties de l’individu comme ils relient entre eux les hommes au sein d’une culture vivante et vivifiante. Dès lors, il devient de plus en plus évident que l’empreinte destructrice de l’homme sur la planète et de l’abstraction technocratique sur l’être humain sont les conséquences d’une même emprise idéologique dont il faut se libérer. Les nombreuses crises auxquelles l’humanité est confrontée apparaissent pour ce qu’elles sont : les symptômes d’un modèle devenu pathologique.
Gwen Garnier-Duguy décrit ce paysage de ruine et de désolation qui nécessite d’inventer un nouveau modèle renouant avec les fondements essentiels de la nature humaine : « Heureux sommes-nous, en réalité, car nous avons la chance de vivre cette époque du monde où tout est à sauver. Après les vagues successives de destruction du sens, de désacralisation de la vie, de profanation du vivant, de pollution du cœur des hommes, de vaste crime contre le vivant, il nous appartient, et pas à d’autres, et le maintien de l’espèce en dépend, et telle est l’œuvre qui nous appelle, de recomposer une architecture mentale à l’humanité que nous sommes, que nous portons et qui nous porte. De rouvrir un paysage mental dans l’opacité de notre esprit, un chemin praticable qui renoue avec l’esprit de construction et d’élévation de la personne humaine, et donc du genre tout entier » (Sauver le Vivant)

Ce n’est pas un hasard si le vingtième siècle est traversé par le fil rouge d’une évolution culturelle qui obéit plus ou moins confusément à ce programme de reconstruction spirituelle. Cette évolution a deux visages : d’une part la contestation d’un rationalisme hégémonique, et de l’autre, la réévaluation d’une connaissance intuitive fondée sur l’implication sensible de la subjectivité dans les divers milieux - naturel, social et culturel - où elle évolue.

La contestation d’une culture de domination et la résurgence d’une culture de relation sont à l’origine, à partir des années soixante, d’un nouveau paradigme intégratif susceptible de conjuguer la raison distinctive et l’intuition relationnelle au sein d’un nouveau modèle émergeant.

Au cours des quarante ans qui ont suivi la parenthèse enchantée des années soixante, nous sommes donc passés d’une approche contestatrice, celle de la contre culture, à un approche créative qui vise à l’élaboration d’un nouveau modèle dont Edgar Morin a énoncé les deux grands principes.

Le premier de ces principes est celui d’une connaissance globale. Il s’agit de se libérer des limitations de l’approche réductionniste et fragmentaire qui fut celle de la modernité par une « réforme de la pensée, qui consiste à penser de manière plus complexe et plus riche, plus adéquate, moins mutilée » .

Le second principe est celui d’une intériorisation qui vise à reconnecter la conscience aux sources vivifiantes de l’intuition et de l’inspiration. Il s’agit donc de promouvoir « une réintériorisation de l'existence humaine qui cessera de s'agiter dans tous les sens uniquement en fonction des conquêtes extérieures, de plus en plus artificiellement stimulées et surexcitées».

Intériorisation et globalisation sont les deux aspects complémentaires d’un même dynamique d’intégration : plus l’homme entre dans la profondeur de son intériorité, mieux il est à même de participer intuitivement à la globalité des processus et des contextes dans lesquels son existence est engagée et plus il peut se les représenter à travers un modèle prenant en compte cette complexité.

Cette participation de la conscience aux divers contextes de son existence lui permet d’intégrer les informations nécessaires à son développement à travers des stades évolutifs de plus en plus complexes. Plus la conscience se développe, plus elle est intégrée, plus elle acquiert à la fois de la profondeur et de la complexité.

Face à l’hégémonie d’un modèle technocratique dont la vision fragmentée projette la conscience à l’extérieur d’elle-même, le temps est donc venu, selon Edgar Morin « d’une réforme intérieure, dans les deux sens du terme : l'un beaucoup plus réflexif et intellectuel, l'autre beaucoup plus intériorisé, dans le sens de la vie de l'âme »

Sous les sarcasmes et la vindicte d’une Pensée Officielle, fondée sur l’extériorité et la fragmentation, une avant-garde visionnaire trace, depuis les années soixante, les perspectives d’une nouvelle vision du monde fondée sur cette dynamique d’intégration qui implique à la fois la globalisation de la pensée et le retour aux sources de l’intériorité.

Avec les premiers voyages spatiaux, l’être humain a ouvert les portes du cosmos pour sortir du berceau terrestre où s’est déroulée son enfance. Habitant d’un village planétaire et explorateur de l’univers, le terrien qu’il était doit apprendre à jouer un nouveau rôle dans ce décor sidéral. En quête de valeurs universelles, il s’éveille à une vision cosmique. Cosmos, en grec ancien, signifie ordre. Devenir cosmique c'est retrouver en soi la perception intérieure de cet ordre secret qui régit aussi bien l’homme que l’univers, le microcosme que le macrocosme

C’est pourquoi, parallèlement à cette épopée spatiale, certains se sont sentis pousser des ailes pour s’élever dans un même courant d’ère nouvelle. L’espace qu’ils ont exploré était intérieur. En ouvrant ce que Aldous Huxley nomme les Portes de la perception, ils ont découvert, derrière le monde des apparences, une autre réalité, plus subtile, faite d’énergie, d’information et de conscience.

Ils ont vécu des expériences initiatiques - ineffables et déterminantes – qui sont devenues autant de références pour avancer plus loin sur ce chemin qui mène de soi à soi-même et de soi-même aux autres. Ces aventuriers de l'esprit se sont échangés avec d’autres pionniers et ont confrontés leurs propres expériences aux anciennes traditions d’Orient et d’Occident.

Découvrant la richesse d'une diversité à la fois cognitive et culturelle, les jeunes générations se sont donc passionnées pour les traditions du monde entier qui nous ont laissé nombre d’enseignements et de techniques, de pratiques et d’informations sur l’intériorité et le développement de la conscience.

Alors que la modernité technocratique repoussait ces cultures dans les limbes des superstitions primitives, chercheurs et psychologues ont donc étudiés ces pensées hérétiques pour y découvrir des trésors de sagesse permettant l’éveil des facultés psychiques et spirituelles. Au cœur de ces traditions : une sensibilité intuitive qui perçoit le monde phénoménal comme la manifestation d’un champ d’énergie subtil sur lequel agit le pouvoir créateur de l’intention.

De leur côté, à partir d’autres méthodes, les physiciens des particules découvraient qu’à delà de la réalité sensible, dans le monde sub-atomique, la matière n’était rien d’autre qu’un flux continu d’énergie sur laquelle la conscience de l’observateur pouvait influer. Cette véritable révolution scientifique fait dire à James Jeans, physicien, astronome et mathématicien : " Le flot de la connaissance pointe vers une réalité non-mécanique ; l'univers commence à ressembler plus à une grande pensée qu'à une machine. L'esprit n'apparaît plus être un intrus accidentel dans le domaine de la matière... nous devrions plutôt le saluer comme le créateur et le gouverneur du domaine de la matière."

Science et conscience se réconciliaient donc ainsi autour d’une vision énergétique commune, celle d’une implication de la conscience dans une totalité dynamique dont les éléments sont interconnectés et interdépendants.

Au fil du temps se sont donc constituées, à travers un réseau de chercheurs et de minorités créatrices, des micro-cultures fondées sur la quête d’une harmonie retrouvée entre le corps, l’âme et l’esprit. Petit à petit se sont rassemblés tous les éléments d’un puzzle qui dessine la figure de plus en précise d’une nouvelle forme culturelle chargée d’exprimer l’esprit du temps.

Après une ascension longue, lente et difficile, une fois arrivé au sommet, alors que les diverses étapes du chemin parcouru prennent tous leur sens, le regard porté sur le paysage est d’une ampleur et d’une profondeur insoupçonnées. Ce trajet initiatique nous éveille à une nouvelle vision : celle d'un monde en évolution qui, décidément, ressemble bien plus au déploiement créatif d'une grande pensée qu'au fonctionnement d'une machine obéissant aveuglément aux lois du hasard et de la nécessité.
( A suivre...)