dimanche 13 mars 2011

Table des Matières (1) Demandez le programme !...



Ce billet est le centième posté dans le Journal Intégral depuis le 4 Janvier 2010. Il correspond donc à la fin d’un cycle et au début d’un nouveau cycle dans la spirale d’une dynamique évolutive.

A l’occasion de ce centième billet, nous vous proposons donc de jeter un regard dans le rétroviseur sur les premières étapes de ce chemin initiatique que nous parcourons depuis plus d'un an avec des lecteurs venus d'un peu partout sur la planète.

Nous présentons donc ci-dessous un résumé synthétique des premiers billets du Journal Intégral avec des liens qui permettent de s'y référer. Ce billet initie une série, publiée sur le blog au fil du temps, qui fera office de Table des Matières en présentant le résumé de tous les billets publiés dans Le Journal Intégral.

Le puzzle d'une nouvelle culture

L’écriture d’un blog est une forme d'ascèse jubilatoire qui peut se révéler parfois frustrante. Une page remplace l’autre qui est bien souvent condamnée à l’oubli si elle n’est pas relayée par les lecteurs à travers les réseaux sociaux, et ce, malgré sa pertinence et son intérêt pour les lecteurs mais aussi malgré l'effort et le plaisir suscités par sa rédaction chez l'auteur.

Cette frustration est d’autant plus grande dans le cas d'un blog qui a pour fonction de sensibiliser aux nouvelles formes prises par la dynamique de l'évolution culturelle dans la mesure où tous ses billets se répondent en écho, s'explicitant, se complétant et s'enrichissant les uns, les autres.

Chaque page du Journal Intégral est une pièce d'un puzzle qui dessine la vision intégrale d’un homme réunifié dans un monde réenchanté. Ces résumés permettront aux lecteurs de reconstituer ce puzzle en allant se référer à telle ou telle pièce permettant de mieux comprendre et intégrer toutes les autres.

La Table des Esprits

Pour tous ceux qui désirent s'initier à la vision intégrale ou qui effectuent une recherche sur un thème particulier liés à l'émergence d'une culture intégrale, cette Table des Matières est un outil qui vient compléter le classement des textes par libellés, la recherche par mots sur Google, les archives du blog et Les pages les plus lues.

En faisant l’effort - c’en est un, mais aussi un jeu - de relier entre elles toutes les pièces du puzzle, on voit émerger la figure de l’homme intégral. Si on tend l'oreille, celle-ci nous souffle les idées créatrices et les comportements novateurs inspirés par l’Esprit du temps.

Par une étrange opération de transmutation alchimique, la Table des Matières se transforme alors en Table des Esprits : elle devient le support d'une régénération culturelle, nourrissant le lecteur d'intuitions et de réflexions qui le font grandir en humanité à travers les divers stades d'un développement intégral.

Table des Matières I Janvier – Mars 2010
 
 
Cet aphorisme de Francis Blanche qui définit bien l'esprit du Journal Intégral : proposer de nouveaux modèles pour penser le changement de civilisation que nous sommes en train de vivre, en dépassant les fausses solutions - issues de modèles à l'agonie - qui sont autant de pansements sur une jambe de bois. Car, comme le dit d’Albert Einstein : "Aucun problème ne peut être résolu sans changer le niveau de conscience qui l'a engendré."
 
 
Suite au fiasco de la conférence de Copenhague, quelques réflexions sur la dimension intégrale de l’écologie. Faute d'une vision globale, le sujet essentiel n'a pas été esquissé mais esquivé. Ce sujet est celui des relations entre le réchauffement climatique et les modèles - sociaux, économiques et culturels - à l'origine de la crise écologique. Se focaliser sur les symptômes et chercher à les éradiquer à partir des modèles qui les ont générés, est encore le meilleur moyen que l'on a trouvé pour s'enfoncer plus avant dans la crise.
 
 
Le Chemin de l’évolution traverse un espace existentiel défini par quatre points cardinaux : la responsabilité, la résistance, l'espérance et l'inspiration. La responsabilité pour gérer le poids de la matière. La résistance pour maîtriser l'expansion de l'espace. L'espérance pour s'accorder à l'air du temps. L'inspiration pour s'éveiller à l'Intemporel.



C’est le titre du livre de Franck Visser qui vient de paraître aux éditions Almora. Cet ouvrage est une présentation synthétique du cheminement intellectuel, personnel et spirituel qui a conduit Ken Wilber à élaborer sa théorie intégrale. Paru aux Pays-Bas en 2001, il a déjà été traduit en cinq langues. « Ken Wilber, surnommé l'"Einstein de la conscience" est le philosophe américain contemporain le plus traduit dans le monde. Auteur de plus de 25 livres, ayant déjà ses oeuvres complètes publiées au Etats-Unis, il est reconnu par beaucoup comme le philosophe le plus original de notre époque. »



En publiant le livre de Frank Visser, Ken Wilber, La pensée comme passion sur l'un des tous premiers penseurs des trente dernières années, les éditions Almora rendent peut-être un grand service à la France qui risque une nouvelle fois de passer à coté de Wilber comme elle est passée, il y a 60 ans à côté de la Sémantique Générale de Korzybski. Or les deux oeuvres sont aussi essentielles, aussi révolutionnaires. Wilber est déjà connu un peu partout dans le monde sauf dans l'hexagone, à l'exception de quelques milieux bien précis.



L’émergence d’une culture intégrale n’est pas le fruit du hasard mais la conséquence d’une profonde transformation des mentalités qui tient aux conditions particulières vécues par l’humanité en ce début du troisième millénaire. Dans un article paru dans le Monde - Eloge de la métamorphose - Edgar Morin décrit à la fois le processus de désintégration qui touche notre civilisation et le processus complémentaire, celui d’une régénération, dû à un bouillonnement créatif qui voit l’émergence de visions novatrices permettant cette réforme de la vie et de la pensée qu’il annonce depuis longtemps.



Le chaman et le savant sont deux figures emblématiques qui renvoient à deux modes de connaissances qu’il n’y pas lieu d’opposer malgré leur profonde différence. C’est l’avis de Claude Lévi Strauss qui considère ces approches comme deux expressions d’une pensée correspondant à « deux niveaux stratégiques où la nature se laisse attaquer par la connaissance scientifique : l’un approximativement ajusté à celui de la perception et de l’imagination, et l’autre décalé ». Son expérience d’anthropologue lui fait considérer ces deux approches comme « valides », l’une « très proche de l’intuition sensible », « l’autre, plus éloignée ». La vision intégrale naît de l’association entre ces deux modes de pensée.



Le temps est venu de conjuguer deux types de profondeur, celles de la sensibilité et de l’intelligence, en réconciliant l’implication subjective de l’intuition et l’explication objective de la raison. Tel est le sens caché du film AVATAR et la raison de son phénoménal succès, le plus important de toute l'histoire du cinéma. A travers sa dramaturgie, Cameron a su mettre en scène et en spectacle une dynamique d'intégration entre raison et intuition qui s'avère fondamentale pour l'évolution humaine.



L'aphorisme tel que le pratique Char nous ramène vers une forme très ancienne de poésie : celle de l'oracle. A l'opposé de la maxime, dont le but est de condenser une idée abstraite, l'oracle diffuse un flux sémantique très ouvert, dont les significations ne sauraient être exhaustivement étalées en discours. Il unit impérieusement les contraires, obligeant la pensée à sortir de ses ornières, à surmonter les obstacles que lui imposent le langage et la logique, afin d'appréhender une cohérence supérieure. La poésie contribue ainsi à ouvrir le langage sur une méditation qui le dépasse.
 
 
04/02/10 - Vers une société post-capitaliste
Parce qu’elle est porteuse de valeurs spécifiques fondée sur nouveau mode de conscience, la culture intégrale inspire des réflexions politiques qui cherchent à promouvoir une organisation sociale fondée sur ces valeurs. La politique intégrale est la plate-forme ou le programme politique de ceux qui partagent les valeurs correspondant au niveau de conscience intégral. Chaque niveau de conscience et de culture a émergé, en partie, dans le creuset d’une forme politique. La politique aide à définir la vision du monde et la vision du monde définit la politique ou le type spécifique d’organisation politique qui lui correspond.


L’association suisse Politique Intégrale publie sur son site une déclaration d’intention dans laquelle elle explique ses buts : « Politique intégrale vise un renouvellement fondamental de notre culture et société sur la base d'un nouvel état de conscience. Elle souhaite ainsi contribuer à résoudre les problèmes sociaux, écologiques et psychiques profonds de l'humanité... Nous en sommes convaincus: le renouvellement profond de la société se fait à travers une nouvelle conscience, quasi spontanément, de l'intérieur vers l'extérieur. Ce sont des millions de personnes qui vont, fortes de leur nouvelle conscience, imaginer et construire les nouvelles structures extérieures. A leur tour celles-ci vont favoriser la transformation des consciences. »

14/02/10 - Que signifie « intégral » ?

L’association suisse Politique Intégrale publie sur son site un texte intitulé Fondement de la Politique Intégrale dont nous publions un extrait : « Politique Intégrale vise à aborder dans une conscience «intégrale» l'organisation de la société et sa relation avec la biosphère. Mais que signifie conscience «intégrale»? En simplifiant, on pourrait dire que c'est avoir conscience du lien fondamental entre tout ce qui existe, de l’amour universel ou, exprimé plus modestement, c'est avoir une attitude intérieure de bienveillance universelle. De là résultent un nouveau mode de vie et une nouvelle culture – une société dite «intégrale». De l'évolution de la conscience naît une nouvelle forme de pensée et de celle-ci, une nouvelle culture. »


Ce billet présente le livre fondateur de Christian Arnsperger qui applique la théorie intégrale de Wilber à la compréhension du champ économique. Cette réflexion permet d'analyser les sources existentielles et spirituelles de l’aliénation propre au système capitaliste qui - autant qu'un mode de production - est une culture répondant à nos angoisses existentielles en terme de consommation et d'appropriation. Selon l’auteur, nous avons besoin de « militants existentiels » capables de s'arracher spirituellement à une logique économique qui a cessé de tenir ses promesses.


Recensions du livre de Christian Arnsperger. Dans un article paru dans Politique et intitulé Le capitalisme est une culture, Pierre Ansay écrit ceci : « Pour Arnsperger « les questions les plus profondes de l’économie ne sont pas en elles-mêmes des questions économiques » et « si la logique en place est si tenace, c’est que quelque chose dans le tréfonds de nous-mêmes y consent ». La leçon, et Arnsperger ne manque pas de le tracer dans un livre qui devrait faire date, est qu’il convient de construire un autre monde... Je tiens le livre d’Arnsperger pour une avancée extraordinaire de la cause révolutionnaire. »


Nous proposons dans ce billet deux entretiens donnés par Christian Arnsperger, le premier à France-Culture et le second au journal Le Monde. Dans ce dernier, intitulé "Le capitalisme est une forme de spiritualité dangereuse". Christian Arnsperger dit ceci : "Le libéralisme prône la libération humaine dans toutes ses dimensions. L'idéal moderne de liberté est le bon, mais le capitalisme a fini par aller à son encontre. Il nous empêche de réfléchir sur le sens même de notre libération. La logique actuelle étouffe d'immenses potentiels humains. C'est pour libérer ces potentiels que nous devrions remplacer la croissance par l'approfondissement, la surconsommation par la simplicité choisie, la rentabilisation du savoir par la quête de soi."

8/03/10 - Incitations (1)

L’incitation est le langage mystérieux et vibrant de l’Intention. Sous formes d’aphorismes, de maximes ou de fragments, ces incitations sont des citations inspirées à l’auteur par l’esprit du temps pour l’inciter, avec ses lecteurs, à la méditation, à la réflexion... et à l’action.
 
- Les sociétés en déclin sont des mondes en italique où celui qui reste droit apparaît comme une exception suspecte à éliminer.
 
- Seules les lèvres salées qui ont traversé le désert connaissent les milles et une saveurs sucrées des fruits de l’oasis.
 
- Ce qui me détourne de l’Esprit, me distrait de ce que je suis et m’éloigne des autres.
 
- La bêtise réduit la connaissance à son pré carré et le bonheur à l’herbe qu’elle broute.

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